Voyage prévu de longue date, joie de jouer enfin sur les terres d’une partie de sa famille (pour Tatiana), les émeutes ont quelque peu bousculé le calendrier de la tournée Congolaise. Malgré la frustration de n’avoir pu jouer le spectacle à Kinshasa, nous en gardons un super souvenir, nous avons fait de belles rencontres et nous avons envie d’y retourner !
C’est accompagné par l’Institut Français de Kinshasa et celui de Pointe-Noire que notre tournée congolaise s’est dessinée, en tout petit groupe : Tatiana et Jan.
À Kinshasa, nous avons passé du temps auprès d’écoliers et collégiens pour les initier au fil. En parallèle, nous avions rencontré les musiciens Kojack Kossakamwe, Dalv Mushiete et Jonathan Mbayi qui allaient nous accompagner sur Ligne des possibles, un spectacle funambule d’une grande simplicité pour un retour proche du sol et des rencontres locales. Nous avions aussi trouvé et assemblé les grands tubes de métal qui allaient servir à arrimer le fil avec l’aide de Freddy Tsimba.
Et puis PAM ! L’imprévu. Les émeutes se sont déclenchées à la frontière rwandaise quelques jours après notre arrivée, ce qui nous a obligés dans un premier temps à reporter le spectacle de Kinshasa. Nos avons avancé nos dates de billets pour nous rendre à Pointe-Noire (l’autre Congo), avec qui nous avions prévu des ateliers fil adultes et enfants. Autre pays, autre ambiance. En quittant Kinshasa, nous quittions aussi le stress et l’anxiété qui montait auprès des habitants et de l’Institut Français.
À Pointe-Noire pas de guerre, pas de stress et un accueil d’une grande chaleur. Après 4 jours d’ateliers auprès de Lycéens, il nous est apparu impossible de jouer à Kinshasa. Les habitants avaient d’autres préoccupations, des ressortissants français commençaient à rentrer en France, les ambassades et l’Institut Français étaient en alerte. Alors, le cœur serré, nous sommes rentrés en France avec un sentiment d’inachevé. C’est sûr, nous y reviendrons.